L’UNSA s’est rendue le 18 janvier, à l’invitation de l’association Dialogues, à la présentation du sondage sur l’image des syndicats. En voici les principaux enseignements.
La confiance envers les syndicats tend à s’éroder, tout comme l’efficacité perçue de l’action syndicale : 51 % des salariés indiquent faire confiance à l’action des syndicats pour la défense de leurs intérêts (58% en 2008). Quand un syndicat est présent au travail ou dans l’entourage, cela monte à 57 %. Mais les entreprises ne sont pas exonérées de toute responsabilité dans la crise de confiance. 54 % critiquent un manque de « confiance entre les syndicats et la direction » et pour y remédier, 38 % réclament aux directions « plus de transparence et de partage d’information » quand 26 % demandent aux syndicats de ne pas bloquer « sur des positions de principe ».
Le frein principal à la syndicalisation reste le refus pour les salariés de s’impliquer trop fermement mais aussi le sentiment que les syndicats comprennent mal leurs vrais besoins, qu’ils sont peu en phase avec les réalités économiques et qu’ils sont mal adaptés au monde d’aujourd’hui.
À la question de savoir quelles devraient être les priorités des syndicats, les premières réponses sont : • « favoriser le retour vers l’emploi » (22%), • « accompagner les salariés tout au long de leur carrière » (17%), • « défendre les acquis sociaux » (17%) • puis « lutter contre le travail précaire » (14%).
Le rôle des syndicats semble peu perçu sur ces sujets. Il faut toutefois souligner que sur le rôle positif à la « création d’emplois », les salariés placent les syndicats après les entreprises, mais devant l’État, les syndicats d’employeurs, l’Europe et les « décideurs politiques ».
Pour défendre leurs intérêts, 50 % des salariés jugent que le plus efficace est de « discuter individuellement avec leur hiérarchie », en chute de 7 points par rapport à 2013, tandis que la confiance en l’action collective, via les syndicats et la « coordination avec d’autres salariés », gagne 6 points, à 46 %.
Ils estiment les syndicats pour déterminer les règles sociales par la négociation en entreprise et dans les branches et ont une perception positive de la compétitivité, mais qui ne pourrait s’établir sans confiance, réciprocité et bonnes conditions de travail.